San Marcos La Laguna est un véritable labyrinthe de petits sentiers où je n’arrive pas encore tout à fait à me retrouver. Ceux-ci sillonnent les diverses habitations. J’ai commencé mon exploration hier soir et suis même allée faire quelques courses afin d’avoir de quoi grignoter un peu sans devoir aller toujours au restaurant dès que j’ai une fringale.
Des villageois empruntant les sentiers |
Dans ce lieu tout indiqué pour la relaxation, j’ai rencontré un vendeur de flûtes hyper-zen du nom de Pablo qui m’a fait faire une promenade dans les alentours. Il est si calme, serein et souriant que sa seule présence m’était apaisante. J’en ai profité pour pratiquer un peu mon espagnol. Il m’a conduite dans deux petits marchés où j’ai acheté quelques fruits et légumes. Force est de constater qu’il n’y a pas beaucoup de choix d’aliments, même que j’ai cru comprendre que pour acheter de la viande il me faudrait peut-être aller à San Pedro en bateau mais bon… je crois que je vais choisir plutôt de survivre avec les ressources locales et opter s’il le faut pour un mois de végétarisme ou encore aller manger au resto si une rage carnivore m’asservit.
Le village, bordant le lac Atitlán, est tout petit et très pauvre, mais il regorge pourtant de nombreux services offerts aux touristes : restaurants, centre de massages, de yoga et de méditation. Je m’offrirai peut-être le luxe d’en profiter éventuellement, tant qu’à être ici pour la détente. J’ai devant moi trois belles semaines pour ce faire.
La petite auberge de jeunesse où j’ai louée une chambre pour le mois de décembre est plus que modeste. Si ma chambre a bel et bien quatre murs et un toit, ce n’est pas le cas des autres «pièces» de l’endroit. Bref, c’est du camping, rien de moins, mais c’est déjà beaucoup mieux que bien des villageois qui habitent pour certains dans de simples cabanes en bois. Vivre à San Marcos c’est oublier le luxe. La douche, la toilette et la buanderie sont dehors, tout comme la petite cuisine d’ailleurs. Seules les chambres sont dotées de fenêtres et de portes à verrou. Quand vous arrivez à l’auberge, on vous remet une serviette pour la douche et un rouleau de papier de toilette dont vous comprenez par le fait même que vous ne devez pas en abuser. Et si la douche bénéficie d’eau chauffée au gaz (il faut activer la machine auparavant et ne pas oublier de la refermer ensuite) vous comprenez aussi qu’il n’est pas question de vous éterniser sous le jet d’eau chaude.
La cuisine commune |
La buanderie (à gauche la douche, à droite la toilette) |
Le petit lavabo extérieur pour se brosser les dents |
En ce samedi matin, à mon réveil, je suis allée déjeuner dans un petit casse-croûte situé un ou deux sentiers plus loin. La petite terrasse me semblait sympathique et y étaient attablés quelques touristes européens que j’avais rencontrés la veille.
Je me suis rendue compte, une fois assise à table, que de manger ici c’est se faire servir par un enfant de sept ou huit ans, se voir lorgner tout au long du repas par un bébé chat qui voudrait de toute évidence partager notre nourriture, et puis voir surgir un chien à la bouille sympathique qui entre et sort du restaurant-terrasse à sa guise.
Petit restaurant terrasse dont j'ai oublié le nom (zut!) |
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