vendredi 6 décembre 2013

Décembre à San Marcos

C’est toujours un peu la cohue lorsqu’on arrive à l’aéroport de Guatemala Ciudad. Un grand regroupement de gens attendent à la sortie des voyageurs, certains les yeux grand ouverts dans l’espoir de reconnaître un visage familier, d’autres brandissant des cartons au nom d’un hôtel, d’une école de langue ou d’un particulier vers lesquels se dirigent les touristes attendus.

De mon côté, je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Le plan A était qu’un ami d’un ami vienne me chercher, le plan B que je fasse appel au service de navette de l’hôtel où je logeais en ce premier soir. Comme je n’avais pas eu de nouvelles du plan A avant mon départ de Montréal, et qu’ayant jeté un œil à la foule je n’ai aperçu aucun carton portant mon nom, je me suis mise à penser de trouver un téléphone afin de joindre la réception de mon hôtel. Mais dès que vous vous avancez vers la foule ils vous interpellent tous chacun leur tour, ces Guatémaltèques brandissant des cartons. Une vraie cacophonie. Ils veulent savoir si vous êtes la personne qu’ils sont venus chercher ou encore ils tentent de vous offrir leurs services de taxi. À l’un d’eux plus insistant que les autres, qui me parlait dans un anglais que j’avais peine à comprendre, j’ai rétorqué avec politesse —mais pour m’en débarrasser tout de même— que je n’avais pas besoin d’un taxi mais plutôt du service de navette du Crown Plaza Hotel. Il n’en fallait pas plus pour qu’il me tire à l’écart et compose le numéro de téléphone de l’hôtel à l’aide de son cellulaire qu’il me planque sous l’oreille dès que ça se met à sonner. Étonnée de tant d’amabilité —qu’ils sont donc accueillants avec les voyageurs, me suis-je dis intérieurement— j’avertis la voix, à l’autre bout du fil, que je viens d’arriver et que j’attends qu’on vienne me chercher.

Dès que je raccroche la ligne et redonne l’appareil à son gentil propriétaire, ce dernier se met à me parler du service de navette et d’argent, mais je réplique que c’est gratuit, que c’est compris dans le service de l’hôtel. Si si, qu’il répond, mais il insiste, et je finis par comprendre qu’il veut du pourboire pour m’avoir prêté son téléphone, le malcommode. Eh puis moi qui viens à peine de faire changer tout mon argent américain en quetzals, je n’ai que des gros billets. Je ne vais quand même pas lui refiler un billet de 100 quetzals pour avoir parlé 10 ou 15 secondes avec son téléphone portable! Prise de court, un peu nerveuse parce que je ne veux pas déballer devant lui les 2500 quetzals tout frais sortis du bureau de change, je cherche dans mon porte-monnaie et je trouve deux ou trois pièces d’un quetzal que je lui refile. Eh ben le voilà qui s’exclame que ça ne vaut que 10 cents américains ce que je viens de lui tendre. Moi toute confuse, qui n’ai pas de calculette de taux de change intégrée dans la cervelle encore, je n’ai aucune idée de ce que valent vraiment les trois pièces de monnaie que je viens de lui remettre, mais je n’ai pas autre chose à lui offrir. Le bougre fait la moue et enfonce les pièces dans la poche de son pantalon puis s’en retourne tout de go vers la foule en maugréant contre mon avarice non préméditée. Ça m’apprendra, la prochaine fois, à me préparer psychologiquement à donner du pourboire dès qu’on me rend un service trop aimable pour être totalement désintéressé.

Le chauffeur du Crowne Plaza
Toujours est-il qu’une fois assise dans la navette venue me quérir, alors que le chauffeur attendait dehors qu’arrivent d’autres touristes ayant loué eux aussi une chambre à l’hôtel, je me suis souvenu qu’il me restait dans une autre pochette quelques dollars américains utilisables pour donner du pourboire à ce fameux chauffeur et au porteur de valises de l’hôtel. (Fiou!) Tant mieux pour eux et puis… et puis tant pis pour le prêteur de téléphone.

Du reste, je me rends aujourd'hui à San Marcos La Laguna, qui est une ville tranquille du Guatemala dans le département de Sololá. J'y passerai tout le mois de décembre. J'ai loué là-bas une chambre dans une sympathique auberge de jeunesse, le Hostal Valle Atitlan.

Située au nord-ouest du lac Atitlán (considéré par certains comme le "plus beau lac du monde") la ville de San Marcos La Laguna est devenue une sorte de lieu à vocation spirituelle; méditation, yoga et centres de massage. C'est l'un des plus beaux endroits sur le lac, tout idéal pour se livrer aux douceurs du farniente.

Cliquez sur l'image pour l'agrandir

J'ai trouvé pour vous sur le web une vidéo qui présente une vue aérienne du lac Atitlán. Si vous désirez la voir, il vous suffit de cliquer ici

Je ne tarderai pas à vous présenter des clichés de mon petit coin de paradis...

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