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Vue sur la ville, du haut de la montagne |
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L'une des rues commerciales de Santiago |
Santiago Atitlán est une ville qui compte environ 45 000 habitants. On y accède en bateau navette depuis Panajachel en environ une trentaine de minutes. Elle très touristique et compte de nombreuses boutiques souvenirs, mais paradoxalement —lorsqu’on s’y promène et n’hésite pas à en explorer les recoins— elle apparaît plus traditionnelle dans sa manière d’être et moins commercialisée que Panajchel qui est pourtant plus petite. En tous les cas, c’est l’impression que j’en ai eue en la visitant, mais peut-être est-ce le fait qu’elle comporte plus de rues non commerciales que Pana qui me laisse sur ce sentiment.
À Santiago, comme à d’autres endroits du Guaté, on rend hommage à une curieuse idole en bois, du nom de
Maximón, vestige d’anciennes croyances mayas. Difficile de dire avec exactitude ce que ce fameux bonhomme représente; les versions semblent se contredire, mais à toutes fins pratiques il incarnerait une sorte de croisement entre divinité et représentation fétiche protectrice du village. Il posséderait aussi son petit côté pas très reposant, et jetterait de temps à autres des mauvais sorts à d’aucuns qui par mégarde se seraient attiré ce genre d’ennuis.
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Maximón lui-même... en personne |
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Et un tombeau... avec euh... je crois, une autre représentation de Maximón,
mais... savez, je ne suis pas trop certaine d'avoir tout compris! |
La maison de Maximón, personne ne sait trop comment s’y rendre, déménagements fréquents obligent pour respecter la tradition; aucune publicité, aucune indication pour situer son emplacement. Cependant, si vous déambulez dans la ville, il se trouvera facilement quelqu’un pour vous indiquer où elle se trouve et vous y conduire. Alors je m’y suis retrouvée, un peu étonnée de la désinvolture avec laquelle on lui rend hommage : on entre et on sort de l’endroit comme dans un moulin, les hommes jasent de tout et de rien en buvant du Coca-Cola tandis que pendant ce temps un célébrant de sa voix forte fait des incantations dans je-ne-sais-quel-idiome, en balançant un encensoir et consultant régulièrement sa montre comme si ses prières devaient être minutées, alors qu’une touriste agenouillée adresse ses demandes aux curieux personnage derrière la cravate duquel elle glissera quelques quetzals avant de quitter les lieux. Pour assister à cette scène originale, on vous demande de laisser douze quetzals aux pieds de Maximón, et pour avoir la permission de prendre quelques photos, il faudra payer un autre dix quetzals! Finalement, on en ressort en se demandant ce qu’on doit penser de toute cette mascarade…
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La fameuse cérémonie qui laisse perplexe... |
Et le dimanche, c’est la cohue au marché de Santiago, situé au centre-ville. On se pile quasiment sur les pieds, il y a de quoi s’y perdre. On y trouve de tout, des produits d’alimentation aux vêtements pour toute la famille en passant par les accessoires de cuisine, la papeterie et les jouets pour enfants.
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L'une des rues donnant accès au marché du dimanche |
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Denrées sèches |
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Poissons et fruits de mer déshydratés |
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Du prêt à manger! |
Et que dire de cette vue toujours superbe sur le lac et les volcans? Santiago est une ville modeste —comme le pays auquel elle appartient— mais ô combien superbe… C’est un endroit où l’on espère avoir l’occasion de revenir un jour.
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Les femmes font la lessive au lac |
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Toujours aussi calme et reposant, ce superbe lac Atitlán |
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