Nous avions loué un Jeep, ce samedi, pour nous rendre depuis Sámara jusqu’au Parc National du Volcan Tenerio afin d’aller y admirer les eaux bleues de Río Celeste. L’itinéraire de 170 kilomètres devait nécessiter en théorie (je dis bien en théorie…) 3 heures de route du fait que les chemins sont sinueux et que les limites de vitesse oscillent généralement entre 40 et 80 km/h.
La réalité
Dans la réalité, les choses se sont passées bien différemment. Nous avions envie d’un petit road trip, cependant après plus de 8 heures de route, sans compter l’heure de pause ravitaillement, nous n’étions pas encore arrivées à destination…
Mais comment diable avez-vous pu rouler de 8h30 le matin jusqu’à 18h00 avant d’arriver à bon port? me demanderez-vous. Nous étions pourtant équipées d’une carte géographique du pays, version papier, ainsi que de l’application GPS Waze. Moi, voyez-vous, je conduisais la Jeep et Rosalie me servait de guide (sic!). Dans ma version à moi de cette histoire, maintes fois je lui ai demandé de me confirmer que nous étions en bonne voie, et maintes fois elle m’a répété de ne pas me mêler de l’itinéraire, que tout était sous contrôle, de lui faire confiance, d’attendre ses directives, et que le GPS était réglé pour nous conduire directement à l’hôtel où nous avions loué une chambre. Dans les faits, lorsque nous sommes arrivées à l’endroit que nous pensions être la destination, nous avons réalisé que nous étions plutôt au Cataratta Eco loge de La Fortuna, pas très loin du volcan Arenal, et non pas au Catarata Río Celeste Hotel, pour la simple et bonne raison que… Rosalie avait entré cette information dans le GPS en pensant à tort que c’était la même maudite affaire. Ben non, c’était pas la même maudite affaire. Nous étions alors à pas moins de 75 kilomètres au sud-est de notre véritable destination, et ça commençait à faire un maudit bouttttte qu’on roulait. Imaginez-vous donc qu'on avait fait un sacré détour en passant par Liberia (fouillez-moi pourquoi...) La boucane a commencé à me sortir des oreilles, j’ai même pensé – je m’en confesse― à faire des nœuds dans les oreilles de ma fille, mais j’ai pris plutôt quelques grandes respirations après lui avoir infligé toutefois quelques remontrances pour ne pas avoir été assez vigilante et avoir négligé —tel que je l’avais demandé― de suivre et confirmer notre parcours à l’aide la carte papier que nous avions en notre possession. Bref, tout était de sa faute, et rien que de sa faute. Mais ça c’est ma version à moi, celle de Rosalie est la suivante : c’est pas sa faute à elle, c’est la faute du pays! Parce que les noms de rues ne sont pratiquement jamais écrits nulle part (ni sur la carte, ni au coins des rues, ou si peu…) et que les noms de villes, de rues ou de commerces se répètent à peu de choses près d’une ville à l’autre, induisant ainsi en erreur les copilotes victimes de cette particularité (lire ici Rosalie).
Bref, je n’étais pas de très bonne humeur, j’ai maugrée pas rien qu’un peu en empruntant l’interminable route cabossée —dans laquelle il était impossible de rouler plus vite que 20km/heure― qui devait nous réorienter dans la bonne direction avant que ne tombe la nuit. J’ai bien cru que nous n’arriverions jamais, et que plutôt que de nous rendre à destination nous nous enfoncions dans la forêt, car il n’y a à peu près que ça, dans ce coin-là, de la forêt. La route de garnotte qui mène au pied du volcan Tenorio est si escarpée que je devais la gravir en première vitesse, et prendre garde surtout de maintenir mon élan. Nous sommes finalement arrivées au moment où la nuit était tombée et où la pluie battante commençait à nous fouetter les flancs; on se serait cru dans un lave-auto, j’vous jure…
La visite dans le Parc National du volcan Tenorio
Après une bonne nuit de sommeil, nous avons mis le nez dehors pour réaliser que nous étions plongées dans un nuage de brume et une pluie persistante. Nous sommes allées prendre le petit déjeuner au restaurant de l’hôtel avec l’air un peu désenchanté, sachant que le bleu turquoise de Rio Celeste est un phénomène qui ne se manifeste que par beau temps, alors si par malheur le ciel se couvre au moment de la visite et que la pluie commence à tomber, les randonneurs ne peuvent admirer la couleur particulière de l’eau. Qui plus est, pour s’y rendre il faut s’engager dans une marche en forêt de près de trois heures aller/retour, et la température n’avait rien d’idéale, mais tant qu’à être sur place et avoir traversé tant de péripéties pour y arriver, nous n’allions pas repartir de là sans avoir réalisé cette fameuse randonnée pédestre!
Enfin… voilà quelques images de cette inoubliable randonnée, fort intéressante dois-je dire, quoiqu’elle fut très pluvieuse.
L'eau est légèrement bleutée, mais habituellement elle l'est bien davantage... |
Quelques petits ponts de fortune à traverser! |
Ça pousse comme ça, dans la forêt, c'est gros comme mon avant-bras et on appelle ça... une queue de singe! |
C'est beau, hein? |
Et ça, c'est un drôle d'arbre avec des racines extérieures que l'on appelle.. l'arbre sexy, devinez donc pourquoi....! |
254 marches à descendre, ça va... mais à remonter? Argghhh... |
La chute est, en temps normal, très bleue, mais en cette température maussade évidemment... |
Et puis voilà, pour vous donner une meilleure idée, une vidéo glanée sur le web :
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