samedi 22 novembre 2014

Là-haut dans la montagne

C’est dimanche dernier que nous sommes arrivées à The howler monkey Jungle Hideaway, le petit chalet que nous avons loué jusqu’à la mi-décembre sur la ferme organique Fuente Verde. La cabine est située sur les terres appartenant à une communauté de propriétaires. La ferme couvre 60 acres de superficie et est campée dans les montagnes, à 1600 pieds en altitude, dans la Diamante Valley entre Dominical et San Isodro de El General.

Lorsque nous avions planifié notre voyage au Costa Rica, nous avions choisi d’expérimenter trois différents mode de vie au pays; la ville, à Heredia; la plage, à Samara; et finalement la montagne, sur cette ferme campée dans la forêt près de Tinamastes.

Il reste que nous n’avions pas vraiment pris conscience de ce qu’impliquait la vie en montagne. Aussi avons-nous été quelque peu abasourdies de constater le chemin à parcourir pour se rendre jusqu’ici. Tout naïvement, nous nous pensions à quelques minutes en voiture de Playa Dominical… Que nenni! Il nous a fallu prendre un taxi 4x4 pour monter jusqu’à la ferme; on nous a d’ailleurs bien avisées, au moment de nous y rendre, qu’il n’était pas possible de s’y aventurer avec une voiture ordinaire. Déjà là, avec cette simple mise en garde, la vision cauchemardesque des routes de terre menant à Río Celeste me sont revenues en mémoire… mais qu’à cela ne tienne, nous avions un chauffeur et je n’aurais pas à composer moi-même avec les impératifs des routes escarpées et accidentées costariciennes. Alors que nous nous laissions conduire par le chauffeur (un beau gros 31 000 Colons CRC (65$ CAN)  de taxi, que ça m’a coûté, à partir du petit village d’Uvita où nous avons laissé notre voiture louée) le chemin nous semblait ne plus vouloir finir; à chaque tournant de montagne nous pensions que l’arrivée s’annonçait imminente, mais non… le chauffeur continuait toujours sa route à tel point que nous avons fini par penser que ça n’avait aucun maudit bon sens, qu’il était sans doute égaré, qu’il y avait erreur sur le lieu à atteindre. Eh ben non. Il nous a menées exactement là où nous l’avions demandé dans la montagne. On en avait la mâchoire décrochée de constater à quel point le chemin était looooooooooooooong.

The howler monkey cabin
La cabine est ainsi baptisée en l'honneur des singes hurleurs vivant dans la jungle près de laquelle nous sommes campées. Souvent nous entendons leur cris retentir dans la montagne et parfois ils approchent de notre habitation. Vous ne savez pas ce que sont les signes hurleurs? En voici un petit aperçu:


Bref… nous voilà installées pour le mois, les valises sont maintenant défaites.

Quel sympathique bureau de travail pour mon Pigeon décoiffé, hein?
Si nous avons abusé des restaurants lorsque nous étions à Samara, ici, dans le fin fond de la forêt, on cuisine!
Notre douche de Pierrafeu. Dehors. J'adore!
Au Costa Rica, c'est habituellement avec cette machine que l'on fait le lavage. On l'appelle The Tico washing machine. C'est une machine semi-automatique; une cuvette pour le lavage, l'autre pour l'essorage. Pour le séchage il faut utiliser la corde à linge, quoique... pour tout vous dire, à ce temps-ci de l'année, la température est si humide que les vêtements ne sèchent pas très vite...
C’est le calme total plat ici, au travers les arbres, avec les animaux, les oiseaux et les insectes (Darrgghh!); il nous faut 45 minutes de marche pour aller au marché, c’est pour vous dire… (pis faut revenir, hein! Le pire n’est pas la distance en tant que telle mais plutôt le degré de pente à gravir… on aura des mollets d’enfer à la fin du mois, je vous jure!) pas question de retourner chercher du lait s’il en manque pour mettre dans le café matinal.  Me semble que j’aurais bien besoin d’un mulet pour rapporter les sacs d’épicerie, moi.

En matinée, il est souvent impossible de voir la cime de la montagne, car les nuages la chapeautent. En après-midi, le soleil se pointe et alors elle se dégage et se révèle magnifique. 
Nous avons peu de voisins, et ils sont postés loin, ce qui nous laisse beaucoup d'intimité sur notre petit lopin de terre.
Seuls quelques autres petits camps nous entourent; ce sont les propriétaires de la communauté organique qui vivent. Je me pince; je me croirais dans La Belle Verte, comme ça, loin de toute civilisation.
Souvent, au tournant de la route, on trouve ici et là une récolte de plantains que des occupants de la ferme ont coupée et déposée par terre pour qui veut bien les prendre.
Sur le chemin du retour, en revenant du marché.
J'ignore leur signification réelle, mais il y a quelques petits totems, comme ça, sur la route de la ferme.
Ici, c'est le calme et la tranquillité absolue... avant de revenir au pays à la mi-décembre, dans le tourbillon hivernal!

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